Un roman sportif maintenant complet de 42 pages en 18 chapitres, écrit en 3 parties, entre le 18/06 et le 01/11/1995.

jeudi 31 juillet 2008

Chapitre 16: La dernière ligne droite

"Schumacher : Je serai Champion du Monde", " Jean Alesi revient en force", " Schumacher-Alesi : le Duel", "Schumacher ne craint pas Alesi", "Alesi : Maintenant, il est difficile de me battre", "Schumi aime les défis", "Vas-y Alesi !"... Les titres de la presse (spécialisée ou non) sont très clairs, on arrive à l'issue d'une belle saison restant indécise quant au résultat final ! Schumacher sur sa Benetton et Alesi sur sa Ferrari vont devoir se livrer à un super duel pour le titre suprême, le troisième d'affilée pour l'allemand ou le premier pour le français ! Suzuka a beaucoup de chances de voir d'ores et déjà ce titre décerné, bien que les spécialistes préfèrent un peu de suspens et garder cette suprême énigme pour la dernière épreuve de la saison. C'est donc à la fin du mois d'octobre, que les dix-sept écuries se retrouvent au Japon. Une seule nouveauté pour ce Grand Prix, Pedro Diniz, le jeune brésilien, remplace définitivement Zanardi, à cours de fonds pour Forti Corse.

Dès les préqualifications, le public est présent en masse. Depuis quelques années, la formule 1 passionnent les japonais, les écuries ont ensuite suivi la tendance. La séance du jeudi voit Martini, Diniz, Moreno et Belmondo prendre les dernières places. Rien de remarquable autrement, toutes les équipes travaillent d'arrache-pied pour préparer ce moment très important de la saison. Chez Toyota, écurie 100% nippone, on a tourné pendant deux semaines sans arrêts, les temps annoncés par l'écurie sont apparemment très impressionnants : Autour de 1'36", alors que le record de la pole est toujours détenu par Schumacher en 1994 en 1'37"209 ! Cette passion du public conduit ce dernier à un certain fanatisme, mais étrangement pas forcément vers les pilotes ou les écuries frappées du point rouge. Ainsi Schumacher et Alesi sont tous deux très appréciés au pays du soleil levant. Il est vrai que la fiancée de Jean Alesi en est pour quelque chose... Un sondage réalisé pendant cette journée auprès des pilotes donne 79% de chance à Schumacher de remporter le titre.
Pour la première fois, le fils et la femme de Jean Alesi assisteront au Grand Prix, Jean est très content, sa vie s'est très bien équilibrée, il ne lui manque que un épanouissement identique dans sa vie professionnelle... La séance matinale du vendredi reste toujours aussi dramatique. Gachot, à la lutte avec Moreno pour la préqualification, réussira à l'ultime tour. Ainsi, les deux brésiliens de Forti, ainsi que Alboretto et Belmondo ne pourront défendre leurs chances lors de la séance de l'après-midi. Les tribunes sont pleines dès 13h, le spectacle est déjà au rendez-vous. Schumacher est à la lutte avec les Toyota, Hill et... Berger ! Non, Alesi ne parvient pas à réaliser une bonne séance malgré une motivation très visible. Son coéquipier autrichien compte bien remettre les pendules à l'heure au sein de l'écurie Ferrari, qui tente le tout pour le tout et délaisse légèrement le pilote de la numéro 28. Le classement est le suivant en fin de séance : 1.Mansell (1'38"444), 2.Schumacher (+0.219), 3.Nakajima (+0.501), 4.Hill (+0.890), 5.Berger (+1.097), 6.Hakkinen (+1.685), ...

L'opposition entre les deux coureurs en tête du championnat du Monde nuit-elle à Alesi ? La presse s'empare des difficultés du français à s'extérioriser pendant ce week-end pour en interpréter un malaise, une faiblesse... En fait, le français est en famille et compte bien bénéficier de toute la tranquillité qu'il dispose pour mettre maintenant (et comme avant) toutes les chances de son côté. Il ne se laisse plus perturber par les bassesses d'une presse à pseudo-scandales qu'il vaut d'ailleurs mieux ignorer, pense-t-il. A la veille du Grand Prix, Schumacher consacre de nombreuses interviews, il est fort, on sent une très grande confiance en lui. Cette semi-arrogance en opposition avec la discrétion d'Alesi ne plaît pas à Jean Todt, qui déclare à la chaîne japonaise disposant de l'exclusivité de l'épreuve que "Schumacher ferait mieux de la fermer, parce qu'Alesi est peut-être loin, mais pas fini !". Ce soutien n'est évidemment pas surprenant, mais s'inscrit d'une certaine manière dans la lutte par presse interposée entre les deux pilotes leaders. Par le passé, il semble que la provocation déstabilise plus ou moins à un certain moment un des deux pilotes, et quand on connaît la force psychologique de Michael Schumacher, il est difficile de croire que ce dernier peut craquer...

Il est treize heures. La session de qualification de la dernière chance oppose 30 pilotes qui veulent tous réaliser l'exploit de la journée. Jean Alesi s'élance très tôt, il n'aime pas trop être passif quand il est sollicité de toute part et attendu à la moindre bévue. Il s'empare rapidement de la troisième place. Etrangement, il devance cinq coureurs dans un mouchoir de poche au bout de trente-cinq minutes. En effet, Hakkinen, Hill, Coulthard, Barrichello et Brundle se tiennent en 6 dixièmes ! Mais la Toyota de Nakajima est parfaitement réglé pour le circuit de Suzuka et le japonais repasse Alesi dans son onzième et dernier tour chronométré. Pendant ce temps, Schumacher passe Mansell. Finalement, la pluie faisant son apparition, la séance n'apporte plus aucun changement. Et la grille est composée comme suit : 1.Schumacher (1'36"904), 2.Mansell (+0.102), 3.Alesi (+0.420), 4.Nakajima (+0.516), 5.Hill (+0.978), 6.Berger (+1.005), 7.Coulthard (+1.107), 8.Hakkinen (+1.742), 9.Herbert (+1.810), 10.Panis (+1.894), 11.Brundle (+1.949), 12.De Cesaris (+2.173), ... Les quatre malchanceux des qualifications sont Martini (+4.966), Verstappen (+5.233), Brabham (+5.235) et Gachot (+6.809). Le duel pour le titre se fera donc avec le vieux Mansell intercalé en 2e position.

Connaissant la résistance du Champion du Monde en titre, sa capacité de s'extraire du peloton des bolides en furie, il est clair que la tâche du pilote de la Ferrari n°27 sera ardue, mais sa combativité permet de garder un petit espoir quant à l'évolution de la course. Pour l'instant, les journalistes s'affairent avec les quelques rares déclarations du français et de son manager, Jean Todt, qui se place en bouclier entre le pilote et la presse dévoratrice. De son côté, Niki Lauda ne bouge pas trop, il sait ce qu'attend Alesi. Il a besoin de repos. En face, Fabio Briatore n'hésite pas à enflammer le débat. Il rappelle à Alesi que leurs relations étaient excellentes jusqu'aux abords de cette saison, au début duquel Alesi était en passe de signer avec Benetton dans le cadre d'un échange avec Schumacher. Seulement, Alesi avait su démontrer son nouveau statut de star en faisant monter la mayonnaise, puis en restant de manière assez surprenante chez Ferrari après d'âpres pourparlers avec les dirigeants. En fait, tout le monde attend ce fameux Grand Prix de Suzuka du 24 octobre, pour savoir comment vont réagir chacun des intéressés. La nuit a été courte pour les deux champions, l'impatience de pouvoir enfin entrer en scène, défendre ses chances et montrer ce que l'on sait faire l'a emporté sur la fatigue inhérente exercée par la pression toujours plus grande.

Dimanche de Suzuka. L'échauffement délivre plusieurs enseignements. Les Ligier se tiennent très bien, les Toyota encore mieux, Alesi et Schumacher ne se confrontent pas directement, puisqu'ils effectuent chacun des réglages différents. Schumacher s'entraînent aux départs lancés... Les gradins sont archi-combles, le soleil est caché par un léger voile nuageux, la température est tout juste agréable. Un vent assez frais secoue la forêt sous le mont Fuji, mais la tension fait oublier tout ça. Le départ va bientôt être donné. Finalement, c'est Nakajima qui a réalisé le meilleur temps de la matinée, battant Hill sur le fil. Mansell, Coulthard, Berger, Schumacher, Brundle et Alesi ont complété les places d'honneur. Mais déjà il s'agit du tour de formation. Les pilotes testent leur direction, leurs pneus, leur boîte de vitesse, leurs appuis et leur électronique. Puis, après 2 minutes, toutes les voitures se présentent sur la grille de départ. Toutes ? Non ! Le malheureux Franck Lagorce n'est pas présent, on apprend quelques instants plus tard qu'il a été victime d'une bizarre panne de transmission. Dommage, le jeune français s'est montré bien incisif sur les dernières épreuves. Le panneau trente secondes est présenté aux coureurs. Puis, le feu rouge s'allume, puis le vert. Schumacher prend un bon départ, Mansell est en difficulté. Alesi s'empare donc de la deuxième place derrière Schumacher. Il n'a pas le droit à l'erreur, car l'avance de l'allemand au Championnat du Monde est trop importante.

Le premier tour est donc bouclé en tête par la Benetton n°1, suivi d'Alesi, Nakajima, Mansell, Hill et Berger. Au bout de quelques minutes, le rythme de l'allemand est insoutenable pour tous. Même Alesi, qui parvenait à résister, lâche prise, Schumacher s'envole. Le premier arrêt est un abandon, celui de De Cesaris, une fuite d'huile trop importante l'empêche de continuer. Gounon porte seul les espoirs de Mazda de bien figurer au pays d'origine. Badoer et Helary s'accrochent, le premier tente de poursuivre, le second s'arrête, mais en définitive tous les deux abandonnent. Au huitième tour, Schumacher compte quatre secondes sur son rival, neuf sur les poursuivants (Mansell, Nakajima, Hill) et plus de quinze sur Berger, Coulthard et Hakkinen. Puis Hill est rappelé par le starter pour avoir volé le départ. Il effectue sa pénalité puis repart en dixième position, derrière Herbert. Schumacher domine le débat, personne ne gagne de temps sur lui. Quel champion ! Il pousse le moteur Renault au plus loin, puis rentre au stand pour son premier changement, pendant que Blundell abandonne à son tour pour casse moteur. Bientôt Hill, puis Mansell rejoignent les boxes. Finalement tout le monde a choisi de s'arrêter deux fois, puisque au 19e tour tout le monde a changé de pneumatiques. On approche de l'heure de course et l'écart entre Schumacher et son poursuivant français est passé à huit secondes. Il faut compter sur une défaillance de l'allemand, car à la régulière le Champion du Monde est imbattable.
Dans sa remontée, Hill effectue un tête-à-queue, qui lui fait perdre encore deux places, il se retrouve non seulement derrière Herbert, mais aussi derrière son coéquipier Brundle à plus de cinquante secondes. Irvine éclate un pneu et Frentzen sort de la route, la piste s'éclaircit comme le ciel. Toute crainte de pluie peut maintenant être jeté aux oubliettes. Après 30 des 50 tours à effectuer, le classement de la course est le suivant : 1.Schumacher, 2.Alesi (+9.9), 3.Mansell (+22.1), 4.Nakajima (+25.6), 5.Berger (+30.0), 6.Coulthard (+31.7), 7.Hakkinen (+33.1), 8.Barrichello (+40.8), 9.Herbert (+46.7), 10.Brundle (+47.9), 11.Hill (+50.2), 12.Panis (+50.9), 13.Boullion (+51.7), 14.Katayama (+54.6), 15.Comas (+55.9), 16.Salo (+1'03.1), 17.Gounon (+1'03.9), 18.Dalmas (+1 t) et 19.Morbidelli (+1 t). Puis Schumacher reprend Gounon et Salo, et s'arrête à son stand, deuxième occasion pour Alesi de passer en tête. Mais de courte durée, puisqu'il s'arrête deux tours plus tard, juste avant Berger, contraint d'attendre la fin du changement de son équipier. Ce fait bénéficie à Coulthard, qui en profite pour prendre la quatrième place à Nakajima. Boullion casse son moteur à son tour. La fortune des français n'est plus la même qu'à Kyalami.

Ainsi, l'écart entre les deux hommes de tête dépasse la douzaine de secondes. Alesi perd pied, il dérive entre Schumacher et Mansell. Sa femme et son fils le contemplent, c'est pourquoi il ne tient pas à apparaître battu ou abattu. Il ne veut pas perdre le titre le jour où sa famille se réunit (son père a fait le déplacement, ainsi que ses beaux-parents). Son regard lors de son deuxième arrêt est très évocateur, devant lui, quelque part, Schumacher domine la course et Alesi se bat. Prost, commentateur pour les téléspectateurs français, n'hésite pas à soutenir son ami par télé interposée et cela avec des millions de gens qui l'écoutent. "C'est maintenant ou jamais" déclare le quadruple Champion du Monde. A son tour, la Ligier de Panis s'arrête sur le bas-côté de la piste, suivie une centaine de mètres plus loin par l'Arrows de Morbidelli. A six tours de la fin, le classement en tête est ainsi : 1.Schumacher, 2.Alesi (+14.7), 3.Mansell (+33.5), 4.Coulthard (+36.0), 5.Nakajima (+44.1), 6.Barrichello (+50.4), 7.Hakkinen (+51.2), 8.Berger (+53.0), 9.Herbert (+1'05.9), 10.Hill (+1'06.5), 11.Brundle (+1'07.4), 12.Katayama (+1 t), 13.Comas (+1 t), 14.Salo (+2 t), 15.Gounon (+ 2 t) et 16.Dalmas (+3 t). Le Toyota devient de plus en plus performant, Coulthard ne pouvant plus suivre le rythme de Mansell (1'41"9), se faisant au contraire rattraper par Nakajima.

Enfin, Brundle est talonné par Schumacher. Le britannique ferme la marche d'un petit groupe emmené par Johnny Herbert. L'allemand aborde son troisième titre d'affilée. Il faudrait un miracle à Jean Alesi pour lui permettre de conserver ses chances. Le moteur de Nakajima cède finalement sous les coups de boutoirs du japonais pour revenir sur Coulthard le précédant. Quelle série noire pour lui, qui n'a plus marqué de points depuis le Grand Prix d'Allemagne ! Coulthard, lui, ralentit nettement et laisse Mansell partir vers une belle troisième place promise depuis de nombreux tours. Schumacher accomplit ses derniers tours en force, mais à l'abord de l'avant-dernier, on lui communique de se réserver, car son niveau de carburant est très bas. Quelques secondes plus tard, la même information est transmise à Alesi. Katayama tombe d'ailleurs en panne d'essence. Pour la sixième place, Hakkinen résiste fortement à Berger, Barrichello les à distancer. Plus qu'un tour pour Schumacher, il va être triple Champion du Monde dans quelques secondes. Alesi, douze secondes derrière lui, est trop loin, il assure pourtant une belle deuxième place, qui lui permet de se classer Vice Champion du Monde puisque Gerhard Berger et Damon Hill sont distancés. Alors Jean pense à son fils, à sa famille, il aura combattu comme un chef, sans pouvoir vraiment inquiéter son adversaire allemand, supérieur en tout point. Les déboires de la presse, la pression des sponsors, des médias, de l'entourage, des amis n'auront pas facilité le combat du pilote de la Ferrari n°27. L'an prochain, Villeneuve viendra s'associer à Jean pour enfin accomplir le rêve de tout pilote de F1.

Soudain, coup de théâtre dans le dernier virage menant à la ligne droite des stands, Schumacher est au ralenti ! Chez Ferrari, on renaît! L'abattement et la fatalité des dernières secondes remuent l'ensemble des ingénieurs et mécaniciens de la Scuderia. Todt et Lauda sortent du stand à toute vitesse, il contemple le bout de la ligne droite, Schumacher apparaît subitement, il roule encore assez vite. Pas le temps d'informer Alesi, les yeux sont rivés sur ce virage, on attend la Ferrari, qui pourrait bientôt subir le même sort. Cependant, pour Alesi, il s'agit absolument de terminer devant Schumacher. Que ces secondes sont longues. Schumacher approche toujours, ce sont les symptômes d'une panne sèche, il franchira la ligne, mais avant ou après Alesi ?

Le français a ralenti sa cadence, il salue même le public, de toute façon Schumi est loin, le Grand Prix va finir. Mais à la sortie de l'ultime virage, Jean voit une Benetton au ralenti. Pas question de s'endormir, il rétrograde encore et accélère à fond de seconde. Troisième vitesse, quatrième, la Benetton va franchir la ligne, cinquième, ... Alesi passe Schumacher sur la ligne, il n'a pas hésité, sa voiture tombe à son tour en panne. Schumacher, énervé, tape du poing sur son volant. Le français remporte la course pour 2 dixièmes de secondes ! Incroyable, mais vrai ! Le suspens durera encore pour Jean. Il est sorti de son baquet et salue sa femme et son fils, tous deux en pleurs. Todt et Lauda s'embrasse et accoure vers le français, comme s'il était Champion du Monde. Non, Michael Schumacher devra encore patienter, Jean Alesi vient de remporter son quatrième Grand Prix de la saison, et le sixième de sa carrière. Mansell, qui ne comprend rien à ce qui se passe, voit Alesi sur le bas côté entouré de plein de monde, dans les bras de Jean Todt. Que d'émotions à Suzuka au Japon, nouvelle patrie de Jean Alesi ! Les téléspectateurs du monde entier n'en reviennent pas, surtout en Allemagne ! Qu'écrira la presse demain ? Il faut s'y faire, Alesi remporte l'avant-dernier Grand Prix de la saison !

1. J.Alesi Fra Ferrari 10 pts
2. M.Schumacher All Benetton Renault à 0" 6 pts
3. N.Mansell Gbr Toyota à 30" 4 pts
4. D.Coulthard Gbr Ligier Mugen Honda à 43" 3 pts
5. R.Barrichello Bré Jordan Peugeot à 58" 2 pts
6. M.Hakkinen Fin McLaren Mercedes à 1'03" 1 pt

Au classement du Championnat du Monde, l'écart se resserre :

1. M.Schumacher All Benetton Renault 63 pts 3v.
2. J.Alesi Fra Ferrari 60 pts 4v.
3. G.Berger Aut Ferrari 36 pts 3v.
4. D.Hill Gbr Williams Renault 32 pts
5. M.Brundle Gbr Williams Renault 28 pts 2v.
6. N.Mansell Gbr Toyota 23 pts 1v.
7. H.Noda Jap Toyota 20 pts 1v. +
8. D.Coulthard Gbr Ligier Mugen Honda 19 pts
et M.Hakkinen Fin McLaren Mercedes 19 pts
10. S.Nakajima Jap Toyota 15 pts 1v.
Etc.

Alors qu'il s'agrandit au championnat Constructeurs :

1. Ferrari Spa 99 pts 7v.
2. Benetton Renault Elf 74 pts 3v.
3. Williams Renault Elf 60 pts 2v.
4. Toyota Formula One 58 pts 3v.
5. Ligier Mugen Honda 30 pts
Etc.

Le championnat ne perd donc pas de son suspens au cours de l'avant-dernier Grand Prix de la saison. C'est un bon choix pris par le hasard et le destin de chacun, ce même destin qui décernera le titre de meilleur pilote à l'issue du Grand Prix d'Australie à Adelaide. Pour le titre des Constructeurs, Jean Todt a réussi son pari ! Ferrari est de nouveau Champion du Monde grâce à Alesi, Berger, mais aussi grâce au jeune Villeneuve dont les trois points d'Estoril ne sont pas à négliger ! Ce jeune sera aussi un jour en course au titre suprême, c'est sûr ! Lauda, Barnard et bien sûr Todt forme une équipe fantastique, une équipe qui a réussi à transformer la Scuderia d'un monstre titubant en une machine à gagner révolutionnaire. Par ce nouveau succès dans la catégorie reine, Jean Todt fait figure d'épouvantail dans le milieu de la compétition automobile, bravo à lui et à toute son équipe !

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